RETOUR SUR LA 21ÈME
ÉDITION DU 4L TROPHY

mars 2018 | Le réseau

L’équipage 1301, arrivé 205ème sur 1243, nous fait son retour sur le raid mythique des étudiants à bord d’El Tacot Loco.

El Tacot Loco au 4L Trophy, en plein désert

Pouvez-vous vous présenter brièvement.

Nous sommes deux étudiants en 3ème année d’École de Commerce post-bac à Caen, Clément Chauvat et Thomas Meslier. Colocataires depuis désormais 3 ans, cela fait presque 10 ans que nous nous sommes liés d’amitié sur les bancs de récréation de notre collège à Angers.

Comment avez-vous connu le 4L Trophy ?

Le 4L Trophy est un évènement très suivi au sein des formations supérieures, que ce soit en commerce, ingénierie, mécanique… Plusieurs équipages de notre école sont partis à l’aventure avant nous, nous étions scotchés sur les réseaux pendant leur course, on était vraiment jaloux de les voir arpenter des cols de l’Atlas avec de si beaux paysages…
On a donc voulu les imiter, et on a réussi ! 😉

Avez-vous été tout de suite emballé à l’idée du raid ou avez-vous eu un moment d’hésitation ?

La préparation du raid est longue, exigeante voire périlleuse. Nombreux sont ceux qui abandonnent après quelques mois, souvent inquiets et démotivés devant la charge de travail que cela nécessite. Nous pouvons affirmer que plus il y a de problèmes, plus on se rappelle de cette aventure. Ils font partie du 4L Trophy. Cela dit, au mois de Novembre 2017, c’est-à-dire 5 mois avant le départ de la course à Biarritz, nous nous sommes rendu compte que la voiture que nous avions entre les mains depuis 2 mois avait un châssis très peu sain, et qu’il fallait le démonter et en mettre un autre afin d’être sûr de pouvoir partir et surtout espérer de ramener la voiture en un seul morceau. Cela nécessitait de mettre 2000€ en réparation, et nous ne les avions pas à ce moment-là. Après un moment de réflexion (qui a duré 3 heures) nous avons décidés de revendre notre première voiture, et en louer une seconde. On a trouvé le lendemain un loueur très sympathique à qui il en restait une toute neuve, le même modèle (une 4L F4 pour les curieux). Cette mésaventure nous a ouvert les yeux, et nous sommes repartis de plus belle, sur la préparation.

 

La 4L de Clément et Thomas au départ de la course

Combien de temps faut-il pour se préparer à un raid tel que celui-ci ? Comment s’y prend-on pour démarrer cette aventure ?

Certains vous diront qu’il faut un an et demi de préparation, d’autres seulement quelques mois. Cela dépend de plusieurs facteurs (avoir un réseau très fourni, posséder une 4L dans la famille, être épaulé d’experts en mécanique…). Il nous a fallu 10 mois pour préparer notre aventure, je pense que c’est dans la moyenne. Il faut respecter plusieurs étapes, et y aller petit à petit afin de ne rien oublier. L’organisation : c’est primordial.
Dans un premier temps il faut créer son association, en la déclarant auprès de votre préfecture. Ensuite, nous vous conseillons de vous préinscrire tôt au 4L Trophy pour bénéficier d’un rabais sur votre inscription, puis il faut monter un dossier de sponsoring, trouver sa 4L, démarcher, travailler, apprendre… Puis vient l’étape fatidique de l’inscription finale, qui intervient mi-décembre, 3 mois avant la course. C’est à ce moment qu’il faut avoir la tête sur les épaules, bien reprendre son projet en détail pour voir s’il est viable ou non, et si oui, débourser les 3000€ pour enfin être inscrit sur le raid.

Comment avez-vous financé votre projet ? Est-ce facile de trouver des sponsors ?

Notre projet a été financé en majeure partie par des sponsors (21 au total), avec des dons de plusieurs dizaines d’euros, jusqu’à plusieurs milliers… Nous avons également travaillé pour des entreprises, monté des meubles pour des membres de nos familles, participé à des marchés dans la ville de Caen pour vendre stylos et cookies. Il est plus facile de trouver des sponsors quand vous disposez d’un réseau d’amis, de famille ayant de forts liens avec l’environnement commercial. Néanmoins, à force de conviction, de détermination et de patience, n’importe qui peut réussir à ce jeu du démarchage. Le jeu en vaut la chandelle !

Avez-vous trouvé rapidement une 4L ? A-t-il été difficile de la mettre en route/de la réparer ?

Comme énoncé un peu plus haut, nous nous sommes fait surprendre par notre voiture, qui d’aspect semblait parfaite, mais qui comportait ses petits défauts… Nous avons donc opté pour une voiture de location, super bien préparée, ce qui nous a permis de nous focaliser sur d’autres problématiques telles que le démarchage, la communication autour du projet, travailler l’aspect humanitaire (nous avons emporté avec nous un panneau solaire !) et bien d’autres choses.

 

Le panneau solaire emmené aux enfants du désert

Avez-vous pris des cours de mécanique pour préparer votre raid ?

Oui, certains centres automobiles en proposent, notamment le partenaire de la course NORAUTO. Nous avions également un garage partenaire avec qui nous avons passé plusieurs après-midis à décortiquer notre « trelle ».

Racontez-nous un peu votre quotidien tout au long de votre aventure.

Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas… Des paysages à couper le souffle, des rencontres et de sourires sur la route, des secousses parfois un peu stressantes, mais que du bonheur ! Nous nous levons tôt (avec la musique à fond sur le bivouac) vers 7h30 – 8h, partons vers 9h pour les pistes après s’être restaurés sur le campement, et ensuite roulons à notre vitesse, généralement accompagnés par 3-4 équipages d’ami(e)s avec les yeux rivés sur notre roadbook (carte) et notre boussole pour ne pas finir ensablés, seuls, au milieu du Sahara. Le soir c’est douche pour certains, préparation des tentes pour d’autres, puis vient le moment du repas et du verre de l’amitié qui fait du bien après une longue journée sur des sièges souvent pas très confortables !

Avez-vous fait des rencontres ?

Le 4L c’est LE LIEU pour faire des rencontres. Nous avons noué des amitiés avec plusieurs autres équipages, qui nous ont aidé quand nous avions des soucis notamment. Néanmoins, nous sommes beaucoup restés avec des camarades d’école, ce qui est un peu regrettable, a posteriori. Mais l’aventure va si vite que nous nous rendons compte de peu de choses !

Avez-vous rencontré des moments durs, où l’envie d’abandonner s’est faite sentir ?

Oui, quand les soucis mécaniques se succèdent c’est très dur, certains abandonnent. Mais il faut garder le cap, le 4L Trophy c’est bien trop extraordinaire pour penser à cela !

Quels sont les indispensables pour une aventure pareil?

Pouvoir porter peu d’attention à l’hygiène de son copilote, et de la sienne également ahah.

 

Si c’était à refaire ?

Où est-ce qu’on signe ?

Après réflexion, on tentera plutôt l’Argentina Trophy la prochaine fois…

Une anecdote ? Quel a été votre pire moment ? Et votre meilleur ?

Lors de l’étape marathon, dernière étape avant d’arriver à Marrakech, ce sont deux jours de route avec une nuit, livrés à nous-même dans le désert. Nous avons eu la chance de rencontrer plusieurs berbères qui sont venus partager la soirée avec nous, nous avons chanté, dansé, rigolé. Inoubliable. Le meilleur moment intervient quand nous déposons nous fournitures pour les enfants du désert, l’association partenaire de la course. Quoique la douche en arrivant à Marrakech, c’est un bon souvenir aussi !
Le pire ? Aucun.

Qu’est-ce que cette aventure vous a apporté ? Que retenez-vous de cette expérience ?

On remet en ordre nos priorités dans la vie. La solidarité, le voyage, la découverte, la curiosité, l’entraide, la discussion. Tout cela est primordial. Sur un plan professionnel, nous avons appris à gérer un budget, négocier, signer des partenariats, communiquer autour d’un projet, rencontré des professionnels, des députés, des citoyens enchantés de nous voir… A vous, prochains participants, donnez tout ce que vous avez.

Quels conseils donneriez-vous aux futurs participants ?

Ne lâchez rien, c’est l’aventure de votre vie. Nous sommes tous au même niveau de préparation, personne n’est meilleur qu’un autre. Si vous avez la moindre question, l’organisation de la course est là pour vous répondre. Aussi, allez faire un tour sur les réseaux sociaux, les anciens participants sont généralement peu avares en bons conseils !

Si vous voyez JJ, faites-lui un bisou de notre part, et n’oubliez pas votre joint de culasse de rechange !😊

   
La 4L en pleine course dans le désert


Merci DOCUWORLD

Autres articles dans la même catégorie

CONTENUS RÉCENTS

Impression d’enseigne

Pour être visible de loin, Johnson Controls a fait appel à nos services afin de produire un panneau représentant leur logo. Ce panneau en dibond est composé de 12 petits panneaux

Suivez-nous sur linkedin

Pour suivre toutes nos actualités, abonnez-vous à notre page linkedin

linkedin

vous avez

UN PROJET ?

DISCUTONS-EN ENSEMBLE

VOUS AVEZ UN PROJET ?

DISCUTONS-EN ENSEMBLE